Mise à mort (inachevé et corrigé, j'en avais oublié un bout)

Toute contrée étrange et aventureuse attire son lot de héros. Mais que seraient ceux-là sans un poète pour chanter leurs exploits ?
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Archimed
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Mise à mort (inachevé et corrigé, j'en avais oublié un bout)

Message par Archimed »

Un guerrier arme au poing, et un homme à genoux,
Dans ses yeux luit la peur d'un injuste courroux.
Ignominie de l'homme, immonde mise à mort
Qui fait qu'on assassine impunément encore,
Cruauté de l'humain, avarice de sang
Qui jette son semblable jusque dans le néant.
La terreur le domine, son âme se confond,
Il est presque éjecté dans le creux du typhon
Mais ne veut point subir un instant si atroce,
Victime de l'instinct, de l'appétit féroce,
Qui fait que l'on se plaît à tuer son prochain,
Que l'on prend du plaisir à lui bruler les mains.

Funeste désespoir qui règne en ce moment,
Apogée de la haine, déclin du sentiment!
Scène ignoble où l'on voit se déchirer un cœur,
Apitoiement coupable au travers de ses pleurs.
L'épée contre la tempe, il crie comme un damné,
Si l'on est assez proche, on l'entend murmurer:

Seigneur, ne m'enlève pas ce qui m'appartient
Je ne veux pas mourrir en vain.
Et si mon enfant n'est pas mort,
J'aimerais le revoir, une fois, à l'aurore.

Je préfère qu'il meurt entre mes bras,
Plutôt qu'il soit entre leurs mains charnues,
Je serais bien déçu,
Qu'ils profanent son trépas.

Protège mes semblables, même après mon décès,
Je voudrais qu'ils ne meurent jamais!
Quant à moi, je tiens trop à ma vie,
Pour que je pus souhaiter qu'elle me fut ravie.

Seigneur, si tu accèdes à mes souhaits,
Si cette indécente infamie s'endort,
Si tu nous sauves encore,
Je saurais te louer.

Et ainsi il priait sans jamais s'arrêter;
On voyait un archange assis à ses côtés.
Les nuages pleuraient devant tout ce malheur,
Et la terre, elle aussi, se tuait, et les cœurs
Les plus fermes tremblaient face à cette folie
Et le ciel azur montrait son teint cramoisi.
Tout être humain doté de sensibilité
S'en allait se morfondre, et une âme touchée
Ne pouvait s'arrêter.

Certains pourtant s'en fichent,
Et l'ignoble message que leur mépris affiche
Traduit la volonté de détruire une race,
A travers les tueries, de n'en laisser plus trace.
C'est à ce moment là que le peuple s'endort
Comme si d'un déchu, on eut jeté le sort…

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