Vif-Argent
Publié : 01 sept. 2009, 02:12
Le jour 25 d’illumen du Fingelien 374, le Natif eldorian Hargyn nous a annoncé une grave nouvelle. Il a fait ses comptes et la production du vif-argent est trop dangereuse pour ce qu’elle lui rapporte. Il envisage donc d’augmenter très significativement ses prix (à 15 lumens l’unité, contre 10 lumens il y a peu encore), ou bien de restreindre sa clientèle aux alchimistes du Palais, ses plus fidèles clients.
Perspective redoutable, car nous apprenons bien vite qu’Hargyn est le seul dans les Îlots Centraux à connaître les secrets de la fabrication du vif-argent : c’est auprès de lui que les marchands d’Irilion s’approvisionnent. Il s’agit en fait d’un secret de famille qu’il a reçu de son père et qu’il compte transmettre plus tard à ses enfants. Et c’est ce monopole qui lui permet de gagner sa vie et de nourrir sa famille, d’ailleurs.
J’entrevois alors combien cette situation est dangereuse. Le vif-argent est l’ingrédient clef des essences spirituelles, indispensables aux téléportations, mais surtout des essences funestes, d’où découle toute la magie offensive. S’il arrivait malheur à Hargyn et que le secret du vif-argent se perde, une attaque de géants pourrait dévaster Séridia sans qu’aucun Aventurier ne soit en mesure de les stopper.
Nous sommes alors plusieurs à proposer à Hargyn de vendre des livres expliquant ses secrets de fabrication, ce qui lui assurerait des revenus tout en écartant les dangers de perte de ce secret vital. Mais voici qu’intervient Atey’Ech, ami d’Hargyn, qui craint que celui-ci ne se laisse embobiner et dépouiller de sa seule richesse. Il nous met au défi de proposer à Hargyn une somme raisonnable plutôt que des revenus hypothétiques.
Il se trouve que des lumens, j’en ai. Une caissette remplie d’un demi-million de lumens, qui m’a été offerte il y a déjà plus de deux Fingeliens, et que je me suis juré d’utiliser dans l’intérêt général. Jusqu’ici je n’avais rencontré que des occasions manquées, mais celle-là me semble la bonne. Je propose donc une compensation de cinq cent mille lumens à Hargyn s’il rend publique les secrets de la fabrication du vif-argent.
Devant l’importance de la somme, Hargyn n’hésite pas longtemps. Nous discutons alors des modalités d’un accord loin du brouhaha des ondes télépathiques.
Hargyn avait sans doute prévu qu’il puisse lui arriver malheur, car il avait couché ses secrets par écrit. En échange d’un premier versement d’un quart de million, il me remet immédiatement une brochure traitant de la sublimation du cinabre en vif-argent, ainsi qu’un énorme pavé détaillant les techniques d’extraction du cinabre. Il m’offre aussi quelques alambics, nécessaires à l’opération alchimique, en m’assurant que les artisans Natifs pourraient en fabriquer en quantité quand il y aura une demande. Et surtout, il s’engage à passer au plus vite un accord avec des copistes afin que des ouvrages contenant ses secrets soient rapidement disponibles en nombre. Je lui verserai le quart de million restant au moment où ces livres seront effectivement disponibles à la vente pour tous.
Nous rendons cet accord public sur les ondes télépathiques, et j’en profite pour lancer un appel. Je demande deux volontaires compétents chacun dans leur domaine, un alchimiste et un mineur. Leur mission sera de lire chacun l’un des volumes et d’en tester les techniques, au plus vite. Après quoi ils rédigeront chacun un rapport d’expert pour conseiller les Aventuriers qui envisageraient de se lancer dans ces techniques nouvelles.
Ont finalement répondu à l’appel et reçu les ouvrages de mes mains : Kargorm pour l’extraction du cinabre, et Aura pour sa sublimation en vif-argent. Je leur souhaite bon courage et bonne chance dans la découverte de ces techniques supposées dangereuses, et je leur propose d’afficher leurs rapports à la suite de ce parchemin.
Perspective redoutable, car nous apprenons bien vite qu’Hargyn est le seul dans les Îlots Centraux à connaître les secrets de la fabrication du vif-argent : c’est auprès de lui que les marchands d’Irilion s’approvisionnent. Il s’agit en fait d’un secret de famille qu’il a reçu de son père et qu’il compte transmettre plus tard à ses enfants. Et c’est ce monopole qui lui permet de gagner sa vie et de nourrir sa famille, d’ailleurs.
J’entrevois alors combien cette situation est dangereuse. Le vif-argent est l’ingrédient clef des essences spirituelles, indispensables aux téléportations, mais surtout des essences funestes, d’où découle toute la magie offensive. S’il arrivait malheur à Hargyn et que le secret du vif-argent se perde, une attaque de géants pourrait dévaster Séridia sans qu’aucun Aventurier ne soit en mesure de les stopper.
Nous sommes alors plusieurs à proposer à Hargyn de vendre des livres expliquant ses secrets de fabrication, ce qui lui assurerait des revenus tout en écartant les dangers de perte de ce secret vital. Mais voici qu’intervient Atey’Ech, ami d’Hargyn, qui craint que celui-ci ne se laisse embobiner et dépouiller de sa seule richesse. Il nous met au défi de proposer à Hargyn une somme raisonnable plutôt que des revenus hypothétiques.
Il se trouve que des lumens, j’en ai. Une caissette remplie d’un demi-million de lumens, qui m’a été offerte il y a déjà plus de deux Fingeliens, et que je me suis juré d’utiliser dans l’intérêt général. Jusqu’ici je n’avais rencontré que des occasions manquées, mais celle-là me semble la bonne. Je propose donc une compensation de cinq cent mille lumens à Hargyn s’il rend publique les secrets de la fabrication du vif-argent.
Devant l’importance de la somme, Hargyn n’hésite pas longtemps. Nous discutons alors des modalités d’un accord loin du brouhaha des ondes télépathiques.
Hargyn avait sans doute prévu qu’il puisse lui arriver malheur, car il avait couché ses secrets par écrit. En échange d’un premier versement d’un quart de million, il me remet immédiatement une brochure traitant de la sublimation du cinabre en vif-argent, ainsi qu’un énorme pavé détaillant les techniques d’extraction du cinabre. Il m’offre aussi quelques alambics, nécessaires à l’opération alchimique, en m’assurant que les artisans Natifs pourraient en fabriquer en quantité quand il y aura une demande. Et surtout, il s’engage à passer au plus vite un accord avec des copistes afin que des ouvrages contenant ses secrets soient rapidement disponibles en nombre. Je lui verserai le quart de million restant au moment où ces livres seront effectivement disponibles à la vente pour tous.
Nous rendons cet accord public sur les ondes télépathiques, et j’en profite pour lancer un appel. Je demande deux volontaires compétents chacun dans leur domaine, un alchimiste et un mineur. Leur mission sera de lire chacun l’un des volumes et d’en tester les techniques, au plus vite. Après quoi ils rédigeront chacun un rapport d’expert pour conseiller les Aventuriers qui envisageraient de se lancer dans ces techniques nouvelles.
Ont finalement répondu à l’appel et reçu les ouvrages de mes mains : Kargorm pour l’extraction du cinabre, et Aura pour sa sublimation en vif-argent. Je leur souhaite bon courage et bonne chance dans la découverte de ces techniques supposées dangereuses, et je leur propose d’afficher leurs rapports à la suite de ce parchemin.