La silouhette montre un bout de parchemin, et par quelques mots brefs explique à Recca sa présence matinale.
Elle épingle sur la porte de la taverne son papier, et attend un instant sur le palier, tournant enfin son visage vers la lumière pâle du petit jour.
Elle songe aux mots écrits, malhabiles peut être.
Ses yeux sont fermés, elle savoure l'instant. Après un temps, elle décide d'entrer, se dirige vers la remise, pend sa cape de laine à un clou au passage, et ressort, un balais à la main.Quand les plus braves s'en iront,
et nos meilleurs compagnons...
Ne perdez pas espoir.
Quand l'union paraîtra vaine,
et les mots nourriront nos haines...
Ne perdez pas espoir.
Ne perdez pas espoir,
Amis, Ennemis s'il en faut.
Croyez, Vivez pour vos idéaux,
N'abandonnez jamais ... même à genoux devant les féaux
Elle sourit à Recca, et les deux femmes restent là, à attendre le soleil, les aventuriers, la vie des landes, travaillant ensemble, dans la même direction.