Odeur de frites
Toujours l'odeur,
M'annonce nostalgie
Des cornets d'antan:
Papier absorbant
Excès de chaleur,
Et graisse ramollie.
Je dégustais les grosses blondes
Du dessus, celles au cœur
Tendre, fermes à l'extérieur,
Aux saveurs toutes rondes.
Plus bas, je dégageais
La moutarde où baignaient
Les moyennes, plus croquantes,
Plus dorées, plus craquantes.
Pour arriver enfin
Dans la pointe, à la fin,
Qui cachait les petites dures,
Brunes de gourmande friture.
Restaient: goût de trop peu,
Et un papier graisseux,
La décision prochaine
D'une portion plus pleine.