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Mynadar.

Publié : 06 oct. 2018, 07:47
par Coursier
Je m'appelle Pollias, et cela fait quelques fingeliens déjà que je traîne sur ces ilôts. En fait, je suis arrivé en même temps que Baarg et d'autres Sinans avec la même volonté : explorer ces nouvelles terres, bien que nous savions qu'Elle étaient maudites. Par défi, sans doute, mais aussi par inconscience du danger qui nous attendait une fois arrivés. Nous débarquâmes tous à l'île du Trépont, et nous eûmes déjà un aperçu de la formidable épopée que nous allions vivre chaque jour. Ces terres qui nous donnaient le vertige ne faisaient que, finalement, nous attirer vers le bas.
Mais nous avions toujours la main tendue de Baarg pour nous relever. Il émanait de lui un charisme naturel qui nous inspirait le respect. C'est d'ailleurs pour cela qu'il gravit tous les échelons jusqu'à sa place de général. Et dans cette progression, il m’entraînait, disant que j'étais de bon conseil, un excellent combattant et nécromant. Mais peut-être aussi parce qu'il me faisait confiance. Bref, les combats et les jours passant, nous devînmes plus proches que n'importe qui d'autre, et c'est naturellement que nous menions nos frères Sinans au combat.

Trois fingeliens après le début de la construction de Pierre-Blanche, que Perdur et Elavro supervisaient, les Nains ont décidé de construire une grosse forteresse dans la région rocailleuse et poussiéreuse de Nord-Thyl. J'étais alors le second de Baarg, et nous avions décidé avec les Kultars de Kort'en de nous établir dans la région hantée de l'esprit d'Illumen, car nous ne voulions pas bloquer l'accès à Pierre-Blanche, préférant positionner dans Nord-Thyl des tours de garde, afin de surveiller la région tout de même. Les Nains préféraient, quant à eux, bloquer toute invasion possible, quand bien même la région de Mynadar n'était peuplée que de peu de monstres.

Qui plus est, le territoire sur lequel les Nains construisaient n'était que sable et roche, or les Kultars, nos alliés à l'époque, du moins avant la traîtrise qui mit fin à nos accords, avaient besoin des ressources qu'offrait la généreuse vallée pour pratiquer et enseigner la magie, et nous voulions monter un commerce prospère et florissant. Baarg, Kort'en et moi-même n'étions toujours pas d'accord avec ce que proposaient les Nains, qui avaient d'ailleurs commencé la construction sans nous en avertir.
Il y avait donc d'un côté les Nains qui, refusant d'entendre parler de magie, ne faisaient que construire contre la volonté des Sinans, et de l'autre, nous, qui voyaient nos espoirs de richesse commerciale s'envoler au fur et à mesure que les murs se montaient. Fort heureusement, les gobelins et les orques ne cessaient pas d'attaquer ces demi-hommes. Elouin mit fin à cette dispute en nous demandant de bâtir la ville dont chacun rêvait.

La ville de Mynadar fut terminée avant la cité des Nains. Bientôt elle devint parmi les plus grandes de Séridia, grâce au développement commercial organisé par moi-même, Baarg planifiant plutôt les affaires militaires.
En 260, nous avions atteint un niveau de développement que j'ai jugé alors suffisamment important. J'en ai donc averti Baarg, et nous avons, après de nombreuses négociations, convaincu Kort'en que nous pourrions contrôler la Marche de Kilaran, dans le but d'augmenter notre influence. Alors que la pacification de la Vallée d'Illumen avait pris peu de temps, il n'en a pas été de même pour la Marche : les Landes déferlaient en vagues de monstres contre nous, et nous avions du mal à tenir. Il s'est passé un fingelien avant que nous reprenions le contrôle de la situation et que nous arrivions à construire trois fortins destinés à tenir les zones stratégiques. De tous nos soldats, Baarg fut le plus courageux, faisant preuve d'une témérité exemplaire, sauvant plus d'une fois la vie de chacun de nos compagnons. Quelques fois même, nous n'allions qu'à deux, Baarg et moi, afin de mieux passer les lignes ennemies et saboter leurs défenses de l'intérieur. Kort'en et Morumi furent aussi tous deux de bons soldats. Kort'en notamment, grâce à sa magie, put faire en sorte de consolider les défenses des fortins.
Ces fortins étaient durs à construire, étant donné les vagues de monstres qui ne faisaient qu'arriver, comme si cette région devaient être abandonnée à jamais, et que ceux qui la parcourraient ne pouvaient que s’entre-tuer de folie. Mais ce n'était pas le seul problème. Après ce fingelien de batailles sans discontinuer, les hommes étaient las et ne pouvaient être efficaces.
De plus, nous avions perdu une partie de nos effectifs. Les troncs nécessaires aux défenses mettaient du temps à arriver, les magiciens Kultars n'arrivaient qu'à produire de faibles défenses magiques, et le moral était au plus bas.
Un soir, Baarg me dit : « Je te charge de gonfler le moral de nos troupes, ces fortins sont vitaux pour tenir la région. Si nous ne pouvons les terminer, il faudra nous attendre à encore plus de batailles. »
Je m'exécutai alors, espérant motiver suffisamment les troupes pour parvenir à cette tâche difficile. Je ne sais pas si c'est mon discours ou la volonté des soldats de s’occuper de leurs familles au plus vite, mais les fortins anonymes furent bâtis dans les temps. Au final, nous contrôlions la zone avec les Kultars, mais il n'était pas question que nous y bâtissions une ville, les Landes étaient trop présentes pour en faire un havre de paix.

Et cela dura encore pendant des fingeliens. Jusqu'en 333 en fait. Durant ce laps de temps, les Eldorians, aidés des Elfes et d'hommes à la peau bleue arrivés peu de temps auparavant, finirent la construction de Pierre-Blanche et pacifièrent la zone de Tyrnim. Puis les Elfes et les Bleus se sont détachés des humains pour aller explorer d'autres territoires et construire des villes non-fortifiées, ce qui étonna tout le monde à l'époque. Les Nains purent finir leur citadelle, et voir cesser les attaques de monstres dans ces régions montagneuses. En plus de ces hommes à la peau bleuâtre, nous vîmes débarquer des Elfes à la peau sombre, bien différents, au demeurant, des Elfes que nous avions l'habitude de voir. Et ce sera en partie grâce à eux que les Marais de Morcraven seront pacifiés, en 273. Elouin a participé à cette bataille bien évidemment, mais aussi la grande nécromancienne Eldera, que je fréquentais à l'époque. En effet, elle donnait des cours à nos détachements de nécromants, afin qu'ils soient plus efficaces. Après cette bataille de Morcraven, elle décida d'y habiter malgré nos réticences : c'était une bonne guerrière, et son courage était impressionnant. Pendant longtemps, elle n'eut que pour seule compagnie que des vignerons marchands de vin, et d'autres originaux. Nous avons d'ailleurs beaucoup commercé avec eux avant le terrible drame qui survint juste quelques fingeliens plus tard.

Ce terrible drame, malgré son impact, n'est pas la mort d'Elouin. En 309, le premier des Colons mourut. Nous avons tous pleuré la perte de ce génie militaire qui a su nous guider tout au long de sa vie sur les îlots. Toujours d'excellent conseil, fin politicien, la mort d'Elouin fut comme un coup d'épée porté au cœur de tous les habitants, de quelque race que ce fut. Nous avons alors décrété trois jours de deuil en souvenir de cette âme remarquable.
Elouin était comme un Seigneur, respecté de ses sujets. Mais personne ne lui donnait ce titre à ma connaissance. Toutefois, avant sa mort, il fut transporté sur ses ordres au Palais du Divin Fingel, encore en travaux, ou il sacra Enethin, son fils, Seigneur de Séridia. Cette décision divisa tout le monde, mais paradoxalement, tout le monde l'a accepté sans se rebeller. Enethin était le nouveau Seigneur de Séridia, et nous le respections pour cette qualité. Pour ma part, je dirais qu'il était entouré d'excellents conseillers, dont Derlen, qui prenait les bonnes décisions quand elles s'imposaient. Oui, Derlen était ce qu'il pouvait arriver de mieux.

Trois fingeliens après la mort du premier Colon, le Palais du divin Fingel était enfin terminé. La Caste des Gardiens était créée. À ce point précis, nous contrôlions toujours la Marche avec les Kultars. Tout était calme, et rien ne semblait pouvoir empêcher la pacification complète du territoire. Cette situation de calme relatif dura jusqu'en 333, date à laquelle nous fumes victimes d'une horrible traîtrise de la part de ces taupes douées d'intelligence.
Des milliers d'orques et de gobelins sont sortis des trous et des cavernes alentours. Nous n'avions rien vu, rien prévu. En une soirée, les trois fortins sont tombés, et les Landes ont envoyé leurs monstres détruire Mynadar. Tout, absolument tout, fut détruit. Kort'en y trouva la mort. Baarg put tout juste en réchapper avec Angdar son fils, qu'il m'a demandé d'escorter, et Morumi, l'élève de Kort'en, put prendre la fuite avec nous. Les cris déchiraient la nuit, les grognements des orques, armés jusqu'à leurs dents pointues se firent entendre en un tonnerre de violence, de haine, un ouragan destructeur qui emporta tout sur son passage. Peu ont survécu. Mynadar, notre fierté, la plus grande cité de Séridia fut réduite en cendres en un seul soir, par la faute de ces maudits Kultars. Il faut savoir que nous alternions les tours de garde, et ce soir là, c'était le tour de ces être horribles et sans cœur. Nous avons eu la confirmation qu'ils n'étaient pas à leur poste. Ce fut la goutte de trop, un conflit éclata. Le jeune Angdar, pourtant grand ami de Morumi, le regardait avec un œil étranger. Tous les Kultars nous ont reproché d'avoir délaissé Kort'en et nous ont accusé -à tort !- d'être la cause de sa mort. Baarg et moi avions tout tenté pour le sauver.

Cependant, bien vite nous dûmes enterrer la hache de guerre : Séridia tout entière risquait de sombrer dans le chaos. Nous fîmes donc une ultime alliance pour reprendre notre dû. Tous les peuples sont venus nous prêter main forte. Nous avons donc attaqué avec l'appui des Nains depuis Nord-Thyl, quand les autres ont attaqué depuis Tarsengaard.
Cette bataille dura plusieurs jours. On aurait pu dire que les Landes avaient mis toutes leurs forces pour nous chasser de Leur sol maudit et corrompu. Nous en sortîmes victorieux, grâce à une poignée de courageux guerriers : Baarg, Angdar, Morumi, Chanéoul, un nouvel arrivant, et Tin Lath. En ce qui me concerne, comme j'étais toujours lié à mon serment de protéger Angdar, j'ai été blessé en lui sauvant la vie. Une lame orque ayant été plantée dans mon épaule droite, je ne pus pas combattre autant que je l'aurais voulu. Mais Mynadar fut nettoyée et les monstres repoussés vers la Marche. C'était ce qui importait. De plus Angdar n'a pas eu une égratignure. La magie de soin d'Edlera ayant fait son œuvre, j'ai pu retourner au combat vers la Marche de Kilaran, aux côtés de Baarg et Angdar.
Via un réseau de souterrains construit dès le début de la pacification de la Marche, nous avons pu reconquérir le fort au Nord, tandis que les Kultars et un groupe d'Eldorians et de Bleus reprenaient les deux autres. Mais rien n'était joué : nous étions encore assiégés. Toutefois, même si les monstres ne faisaient que se multiplier encore et toujours, les souterrains nous permettaient de tenir : nous étions toujours approvisionnés. Les combats étaient rudes et la vie invivable.
Un soir, le pire se produisit : une horde de monstres essaya de passer en force dans les souterrains, mais au lieu de nous attaquer dans les fortins, prit le chemin allant sur Mynadar. Les charpentes ne tinrent pas, et les monstres moururent sous la terre. Bonne nouvelle ? Non, vraiment pas. Les réseaux ainsi détruits ne nous permettaient plus d'être approvisionnés. Un siège plus dur commençait alors.

Dans toute ma carrière militaire, jamais je n'avais vécu de situations plus difficile que celle-ci. Je le jure sur mon honneur. Nous ne savions pas comment faire. Nous voulions tenter une attaque de la dernière chance, comme on dit, mais comment faire alors que nous ne pouvions pas communiquer entre les trois points de contrôle ? Nous l'ignorions totalement. C'est d'ailleurs là, pour la première fois, que nous vîmes Baarg commencer à douter de lui. Il ne sortait que rarement de sa tente, cherchant toujours la solution qui nous sortirait de l’embarras.

Un jour, cependant, un messager nous parvînt. Encapuchonné et vêtu de couleurs sombres, nous ne vîmes pas son visage masqué, mais il m'apparaît clairement que c'était un Eldorian, peut-être même Chanéoul, compte tenu de l'avancement qu'il a connu par après. C'est sans doute pour cela qu'ils n'ont pas attaqué dès le début. Le sale traître ! Qu'il finisse dans les Limbes ! Que la folie ait raison de lui !
Il nous dit que les Kultars préparaient l'attaque de la dernière chance à une heure bien précise . À L'annonce de cette nouvelle, je courus du plus vite que je pus à la tente de Baarg. Je me souviens bien de ce que je lui ai dit : « Baarg, une attaque des Kultars va commencer dans quelques heures. Je rassemble les troupes ! »
Baarg, mi-étonné, mi-inquiet me dit alors ces mots restés gravés dans ma mémoire : « Ce sera ma dernière guerre. Il faut faire place aux jeunes. »

Pourtant, alors que nous chargions, les Kultars et les Eldorians n'attaquaient pas. Nous allions nous faire décimer à cause de ces moins que rien. Ils sont tout de même venus, tardivement, mais nous avions déjà perdu quelques dizaines d'hommes, sans compter les blessés. De plus, en attaquant de la sorte, ils ont contribué à repousser les monstres vers notre fortin. Nous avons subit d'autant plus de pertes. Baarg perdit la vie. J'étais avec Angdar à ce moment là. Faisant face à dix ennemis en même temps, et n'écoutant que son courage, il repoussait ses assaillants avec rage. Un chef gobelin eut raison de lui cependant, arrivant en traître et lui plantant une énorme lame dans le dos. Je le vis tomber. J'ai vu la mort d'un des plus grands guerriers Sinans de mon époque. J'ai vu tomber un ami de plus. Et pour moi, c'était comme si le temps c'était arrêté. Comme si plus rien n'avait d'importance.
Alors, pris d'une folie vengeresse, Angdar et moi-même avons redoublé d'efforts pour sauver la dépouille de ce héros, usant de nos armes, de magie et de créatures invoquées.
Le nombre écrasant des Eldorians fit le reste. La Marche était pacifiée à nouveau. Alors que tous fêtaient la victoire malgré les pertes, nous n'avions pas le cœur à chanter. Les Kultars nous avaient trahis, et Angdar, succédant à son père, accusa publiquement Morumi d'avoir envoyé un faux messager pour s'arroger la victoire avec les Eldorians. Et je le soutenais. Or les autres Peuples se sont regroupés derrière les Kultars et les Eldorians. La tension commençait à monter, et bientôt, une guerre civile, la première dans toute l'histoire de Séridia, éclata.
Le Seigneur Enethin ne parvint pas à régler les conflits et tout ce qui suivit la bataille de Kilaran. À chaque fois que la Garde remettait de l'ordre quelque part, un nouveau conflit naissait. Il n'était donc pas évident de calmer tout le monde. Mais, même avec du recul, je suis convaincu que Angdar avait raison quant à la culpabilité des Kultars dans cette fraude stupide. Ils ont craché sur nous et nos tombes en jetant aux orties nos accord précédents. Ces actes allaient à l'encontre du code d'honneur que nous respections et respectons tous, nous, les Sinans. Depuis ce jour, nous n'avons plus voulu aucune alliance avec ces être faiblards et dénués de morale.

Le Seigneur Enethin, que je respecte, n'a pris que des mauvaises décisions, selon moi. En nous cantonnant comme il l'a fait à Bourg Thyllion, il n'a fait qu'augmenter notre rancœur et notre ressentiment. De tous mes entretiens d'avec Derlen alors, rien de concret n'est ressorti. Il restait silencieux, un peu trop selon moi pour ne pas préparer une revanche.

En 334, Derlen passe à l'action : il dit à Enethin qu'il fallait séparer les Peuples pour éviter tout débordement. Diviser pour mieux régner, en quelque sorte. Le Traité de Séridia, rédigé et mis en application par Derlen et son charisme, nous donna ainsi la gestion d'un territoire bien défini. Il a beaucoup fait pour le Peuple Sinan. Dans le traité, nous avons obtenu le contrôle de la Cité du Port, territoire vierge et légèrement infesté de monstres épars. Derlen a obtenu d'Enethin qu'une ville soit construite gratuitement sur ce territoire, ainsi qu'un gros port, ce qui nous arrangeait : beaucoup de commerçants souhaitaient pouvoir s'établir. Un pareil port nous permettait de recevoir des marchandises et d'en envoyer. La puissance commerciale des Sinans revenait à la charge sans que personne n'ait trouvé à redire à tout cela.

Deux fingeliens plus tard, cependant, alors que la Cité n'était pas encore terminée, les Landes firent parler d'elles à nouveau. Des monstres sanguinaires reparurent. D'autres pertes furent à déplorer. Enethin n'étant pas un fin tacticien, et n'étant peut-être pas au courant de la situation, laissa toutes ses troupes en Pierre-Blanche, où une autre attaque est lancée. La Cité du Port était abandonnée à son triste sort. Usé par les combats et par mon âge qui avançait, je n'étais plus aussi efficace que pendant les batailles de la Marche. Aussi, les pertes auraient pu être plus grandes si Chanéoul, accompagné de Luxin, fils d'Enethin et élève de Néraclos et de Bais, fils de Derlen et élève de Chanéoul, n'étaient pas venus en renfort. Bais, grand combattant, n'eut aucune peine à aider Chanéoul à repousser vingt ennemis à la fois, quand Luxin invoquait à leurs côtés démons lapins et chimériens pour la première fois. Je dois dire que j'étais moi-même étonné qu'à un si jeune âge, l'élève soit si près de dépasser le maître. Après leur victoire éclatante, ils sauvèrent tous trois Pierre-Blanche avec l'aide de la Garde d'Enethin. Il ne restait pas la moitié de la population dans la Cité Sinane.
Or, durant la bataille, Enethin et Derlen tombèrent. Luxin succéda donc à son père, sa puissance rappelant son grand-père Elouin. Il confia donc la construction du reste de la Cité à Bais, qui succéda lui aussi à son père. Luxin laissant beaucoup de place à Bais, la Cité du Port devint vite un Port commercial important, alimentant tous les territoires de Séridia.
Devenu trop âgé pour rester un combattant, Bais m'a quand même demandé de rester dans l'armée pour apprendre le combat aux jeunes recrues. Ce que je fis avec plaisir.

Toute ma vie, je n'ai voulu que le bien de mon Peuple. Je me suis battu pour lui. Je n'ai peut-être pas toujours fait les bon choix, certes. Mais j'espère avoir fait le bien. Et j'ai décrit tout ces événements, c'est pour que la jeunesse Sinane soit au fait des traîtrises que nous avons subies, afin qu'ils ne fassent pas les mêmes erreurs.


Pollias Andril


(Texte écrit par le joueur derrière Hober)