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[V]Il était une fois [Achevé]

Publié : 20 nov. 2010, 17:17
par yoyosky


Non, même après réflexion, jamais Yoyo n'avait entendu une histoire aussi sordide. Comment serait il possible de croire à un univers rempli de dangers, où seules les valeurs telles que le courages le service ou l'abnégation était de mise. Une contrée dans laquelle il fallait toujours lutter pour survivre, mais où chaque soir lorsque surgissaient les étoiles le même sentiment de plénitude emplissait notre âme.
"Les Landes" avait il vaguement entendu chuchoter entre deux gorgées d'Outranque dans un bistrot à quelques centaines de sa forêt natale. Non, ce genre de contes pour enfant n'avait aucune valeur dans le pauvre village où Yoyo vivait. Oui, tous les elfes ne sont pas toujours aimables et passifs, émerveillés du moindre moucheron qui poserait ses pattes sur leur épaule, et non ils ne restent pas toujours suspendus à leur arbre en attendant la fin du jour. Parfois, à l'ombre d'un grand chêne, Yoyo méditait seul, cherchant les réponses aux questions qui le poursuivaient.
Un père soldat, une mère disparue et des rêves de gloire. Voilà le bagage d'un elfe perdu, déchiré entre le devoir de respect des traditions, et le rêve de découvrir de nombreuses contrées, à l'instar de ces "Landes" maléfiques et attirantes.
Le jour où Yoyo quitta le bois, il savait que rien ne pourrait jamais le faire revenir. Une épée, une gourde, des vivres pour quelques semaines, une seconde paire de semelles, un adieu... Et que le voyage commence !

Chers compagnons

L'hiver de la forêt est beaucoup plus puissant que celui des routes, l'humidité traverse les feuilles, suintant des tronc d'arbres et empli l'atmosphère, me gelant de la tête au pied. Je ne suis parti que depuis deux jours, et pourtant je regrette déjà de ne pas avoir prévu de seconde paire de chaussettes... J'ai fais quelques heureuses rencontres dans un petit village de bûcherons au coeur de la forêt, et y ai appris qu'il ne fallait jamais chercher querelle aux vieux fous qui vous prédisent la fin du monde...
Finalement, la hache, y'en a pas que pour les nains !
J'espère ne pas trop vous manquer (Mais au moins un petit peu quand même ! non mais quoi encore !?)
Toute mon affection,
Yoyo

Re: <inachevé>Il était un elfe</inachevé>

Publié : 06 déc. 2010, 00:57
par yoyosky
Cher village,

Aujourd'hui, je suis assez satisfait de ma journée : j'ai marché à m'en faire fondre les chevilles, mais je suis arrivé au bout de cette satanée forêt! Et en plus, j'espère très prochainement atteindre la cote.
L'avantage principal, c'est qu'en dehors de la forêt on trouve beaucoup plus de villages où s'approvisionner, mais l'inconvénient en revanche, c'est que traverser seul rivières et champs peut s'avérer dangereux... Outre le fait d'être pris pour un vulgaire voleur, le risque d'en rencontrer de vrais croit d'heure en heure. Bien sûr, à l'occasion, j'arrache une pomme d'un arbre sans me soucier des droits de propriété des seigneurs sur leur domaines et sans aucun état d'âme, mais je ne crois pas que qui que ce soit puisse me comparer à un vrai brigand.
Je longeais la clôture d'un champs lorsque j'aperçus un groupe d'hommes montés sur des chevaux s'arrêter devant la petite chaumière d'un des paysans. Le premier descendit de sa monture, et hurla un ordre ou quelque chose de ce genre aux autres hommes qui le suivaient.
Au loin je vis alors le paysan sortir de sa maison sa faux brandie, dévisageant les brutes qui lui faisaient face et qui riaient à gorge déployé.
La situation était tragique. Aucune maison sur au moins une lieu. Je pouvais voir la femme du paysan caché derrière l'encadrement de la porte, observant avec angoisse son mari.
C'est alors que l'homme-aux-cris-de-bête sortit de son fourreau un sabre, reflétant magnifiquement les rayons du soleil.
J'étais déchiré... Je savais que même si je venais en aide à ces pauvres paysans, aucun de nous ne survivrait. La petite fille au pieds de la paysanne lança alors un regard dans ma direction, et je baissai les yeux.
La petite fille pointa alors le doigt dans ma direction! Fichtre, je ne pouvais plus faire mine de les ignorer. Je fouillai alors mon baluchon, en quête d'une arme hypothétique... Une petite hachette, qui m'avait servi à gagner quelques sous au village des bucherons de la forêt.
Face à un sabre, elle se fendrait en deux.
Les hommes étaient maintenant descendus de leur chevaux et commençaient à encercler la petite masure. Je me fis alors mentalement à moi même une énorme claque, et couru à travers la parcelle du champs de blé en direction de la maison.
C'est alors que les brigands me remarquèrent. Après un très court instant de désorganisation, ils se reprirent voyant que j'étais seul, commencèrent à glousser et à ricaner.
"Tu te crois ou petit gringalet? A la foire? Ici ne sont pas tes affaires, alors retourne dans les jupons de ta mère !"
Ma détermination commençait à faiblir. Je ne savais que faire lorsque j'arriverai devant la maison de chaume. Les menacer avec ma hachette en me faisant passer pour un génie du maniement de la hache? Pas très crédible si en s'en réfère à ma musculature... Proposer à tout le monde de rentrer boire un bol de soupe... Je doute que ces hommes là ne boivent autre chose que du sang...


Bon, je n'ai plus de papier mes amis, je vous enverrai donc une autre missive vous contant la suite de mes mésaventures,
Affectueusement,
Yoyo

Re: <inachevé>Il était une fois</inachevé>

Publié : 11 déc. 2010, 21:00
par yoyosky
Après avoir retrouvé du papier, Yoyo vous raconte la suite de ses aventures.
La peur me tenaillait les côtes, oui j'étais un froussard, non tous les elfes ne sont pas des froussards. Cela vous est il déjà arrivé d'imaginer votre mort? Moi c'était la première fois... mais pas la dernière en tout cas..
L'homme tenait son sabre nonchalamment, caressant distraitement la pointe magnifique de la lame. Qu'est ce qui m'avait poussé à entreprendre ce périple déjà? Je n'en savais plus rien.
Ma main était fébrile, et risquait à tout moment de lâcher la hachette, mon seul espoir. Les autres hommes se tenaient derrière leur chef, attendant patiemment qu'il donne l'ordre d'attaque. Il fallait que je trouve une solution, je ne suis pas suffisamment bête pour m'être mis dans un pétrin pareil... Ou au moins eux ne le savent pas...
"J'ai une essence magique très dangereuse dans cette hache, vous feriez bien de vous méfier ! dis-je d'un ton faussement enjoué.
Soudain, le meneur sembla prit de doute, son destrier avança d'un pas, puis recula. Je pris confiance en moi, et commençais à balancer de droite à gauche ma minuscule hachette.
"Les elfes ont des pouvoir que vous ne soupçonnez pas ! m'exclamais-je alors.
Un teint grisâtre effaça alors le sourire qui pendait au visage des hommes, puis avec vivacité le chef fit signe à ses hommes que la fête était finie.
Les cavaliers firent volte-face et s'éloignèrent sous le couchant.
Un sourire au lèvres, je laissais échapper :
"Oh mais ne me remerciez pas surtout"
C'est alors que j'entendis des rires, des rires beaucoup plus nombreux que ce que j'aurais pu m'attendre à entendre même. Pris de surprise je me retournai, et fis face à un groupe d'une douzaine de membres en-armurés, composé d'elfes, d'homme bleus, de galdur et même de nain !
Je me joins alors à eux et éclatai alors d'un rire tonitruant pendant un temps qui me parut infini.
Lorsque la surprise de la rencontre fut passée, j'appris qu'il s'agissait d'un groupe de combattant d'élite, composé de membres multiraciaux qui patrouillent à travers les champs, camouflés d'une armure dorée, car les paysans sont des proies faciles pour les voleurs. Le groupe que nous avions rencontré était un groupe de mercenaires à la solde d'un riche propriétaire souhaitant élargir encore sa propriété.
"Nous avons l'intention de déterminer l'identité de leur commanditaire, m'expliqua un grand galdur qui semblait être le chef du groupe. Nous leur laissons quelques heures d'avance pour ne pas qu'ils se sentent suivis, puis nous iront à leur recherche."

Durant l'heure qui suivit, j'appris à connaitre l'ensemble du groupe. Le chef se nommait Mardak, et me présenta l'unité.
"Voici Nedra, dit il en désignant la femme bleue, aux longs cheveux soyeux. Et voilà Nora, pointant du doigt un eldorian blond dont le pommeau de l'épée semblait rongée par les années d'entrainement.
-Si tu le souhaite, nous pouvons t'accompagner jusqu'à la côte, ce n'est plus très loin, et c'est la direction qu'on prit les mercenaires. Tu seras plus en sécurité que si tu voyageais seul.
J'acceptais volontiers, satisfait d'avoir l'occasion de rencontrer de vrais combattants dénués intéressement.
Nous partîmes donc quelques minutes plus tard, je fis mes adieux aux paysans et accompagnais les soldats dans leur traque.
Encore une fois je n'ai plus de papier,
avec tout mon amour,
Yoyo

Re: <inachevé>Il était une fois</inachevé>

Publié : 19 déc. 2010, 18:49
par yoyosky
Le combat est un art. Et de même que l'instrument du peintre est le pinceau, celui du musicien itinérant est la sitar, l'outil principal du guerrier est son épée. Son œuvre? La mort.
Les mouvements de Mardak étaient fluides, presque iréels. S'agissait il d'une danse? S'agissait il d'un sport? Dans tous les cas, admirer le combattant s'entraîner était dépossédant. Nedra peinait à retenir les coups du chef, feintant, piquant, esquivant avec adresse comme s'il pouvait anticiper chacun de ses mouvements et les retourner contre elle avec facilité.
J'étais posé sur un chariot de ravitaillement et observais passionnément les deux compagnons lutter avec férocité. Quelques heures auparavant, Mardak m'avait expliqué comment tenir le manche d'une rapière, et en quoi cela pouvait être différent des autres armes de précision.
"La rapière est l'arme de précision par excellence, utilisé généralement par les nobles ou les techniciens de renoms. Si tu choisis cette arme, c'est avant tout un choix psychologique vis à vis de l'adversaire. Soit tu l'effraie et il s'enfuit, soit il s'en est fini de toi."
Et c'était sur cette phrase qu'il était parti "faire chauffer" les oreilles de la bleue entre deux éclats de rire.
Quant à moi je me sentais quelque peu inutile et fragile dans un campement rempli de combattants d'élite, jonglant avec leur épée comme s'il s'agissait d'une extension de leur propre corps.
Lorsque le crépuscule pointait son nez, et que nous arrêtions la traque, nous nous posions au sol, évitant bien sûre de créer un feu, qui aurait instantanément révélé notre position. Il semblerait que les mercenaires aient l'intention de rentrer au port par la porte est, d'après le nain de l'unité. Je n'avais jamais eu l'occasion de discuter avec ce dernier, mais au premier coup d'œil, il m'avait paru grognon. Je me demandais d'ailleurs s'il ne s'agissait pas d'une caractéristique propres aux nains, mais j'appris plus tard que je me trompais.
En rentrant ce soir là de la chasse, j'appris plusieurs choses intéressantes :
"Je viens de trouver une trace particulièrement récente de ces gredins, annonça le nain. Nous avons au pire une heures de retard sur eux. Je pense qu'il serait judicieux de les rattraper pendant la nuit, leur faire avouer l'identité de leur commanditaire et ne pas perdre notre avance en les rejoignant au port, prenant le risque de les voire disparaitre sur un navire.
-C'est juste, répondit Mardak, mais il serait idiot de se faire surprendre par un guet-apens parce que nos chevaux nous auront trahit.
Surprenons les donc à pied."

C'est ainsi que tenant les chevaux par les rênes, nous trottions à travers la plaine, éclairé par le seul reflet de la lune.
Mon parchemin noircit d'encre et moi même vous saluons,
Yoyo

Re: <inachevé>Il était une fois</inachevé>

Publié : 25 déc. 2010, 02:55
par yoyosky
Il faisait nuit noire maintenant. Les nuages masquaient exactement chacune des lueurs de la lune, de sorte qu'il était impossible de déterminer ne serait ce que la moindre silhouette alentour. Ou plutôt il était impossible pour moi de percevoir la moindre silhouette. En effet, au son que produisaient mes compagnons, il semblerait qu'ils aient un contrôle total sur leur environnement.Nous avions attachés nos chevaux à quelques miles, et nous étions maintenant tous soudés les uns aux autres. D'ici quelques minutes, nous atteindront le campement des mercenaires, et à ce moment là alors nous saurons pour qui ils opèrent.
Lorsque nous ne fûmes plus qu'à quelques mètres de leur campement, je sentis quelqu'un me rattraper du bras. En effet, mon pied gauche allait s'appuyer sur une brindille, et la faisant craquer, révéler notre position. Nous entendîmes soudain quelques bruissements en provenance du camps. La situation était en train de nous échapper.
Avant de partir à la "traque" des mercenaires, Mardak m'avait conseillé de rester près des chevaux, pour éviter de me mettre en danger inutilement par mon inexpérience. J'avais rétorqué alors que je manquais absolument pas d'expérience, et que je ne pourrais que me sentir honteux de ne pas aider de tous mes moyens un groupe qui m'avait sauvé la vie.
Maintenant je ressentais la fébrilité de celui qui sait ce à quoi s'attendre sans pour autant y être préparé.
Un cri de guerre.
Une hache grise à travers le ciel noire, dans ma direction.
Un mercenaire, couteau entre les dents, se jette sur l'eldorian, provoquant un roulé-boulé à travers la nuit. J'ai à peine le temps de me jeter sur le coté.
Tout se passa très vite. Un mercenaire gisait déjà sur le sol, une flèche lui transperçant le coeur. Mon coeur battait à tout rompre, je le sentais déjà lâcher. J'entrevis le chef des mercenaire, sabre sorti, défier du regard Mardak. Celui ci attrapa alors un cimeterre trainant au sol, et marcha vers le mercenaire. Soudain, je sentis une brûlure provenant de mon bras gauche qui s'avéra présenter une longue estafilade dégoulinante de sang. Un des mercenaires me regardait en souriant jouant avec une fine lame nourrie de mon sang. Tous mes compagnons étaient en train de combattre contre un ou plusieurs mercenaires.
Je me redressa agilement, et défia mon adversaire du regard. L'oeil amusé, celui ci s'exclama:
"Pas comme ca ta hache, tu dois la tenir du bout du manche, sinon tu n'auras aucune puissance Mouahahah"
Je senti la colère m'envahir, et projeta ma hache contre mon agresseur. Celle ci n'atteint pas sa cible, mais assoma plus loin le mercenaire qui dominait le nain.
Le mercenaire s'avança en face de moi et dressa sa lame face à mon visage.
"Eh bien mon petit, il faudra que tu apprenne à viser un jour ! Ah non c'est vrai que c'en est fini de toi maintenant Muahaha...."
Son rire fut coupé par la hache du nain, en même temps que sa tête.
Aux alentour, Mardak venait de maîtriser le chef mercenaire, et tous les mercenaires étaient maintenant soit morts soit solidement attachés.
J'étais dans un autre monde, je venais d'échapper de peu à la mort. Qu'était ce sentiment, couplé de soulagement, et de tristesse à la fois? Un homme était mort, un elfe vivait.
Mes compagnons aussi ont été sous le choc, ils ne s'attendaient pas à ce que les mercenaires soient si bien entraîné :
"Sabre d'une facture excellente, manche usé jusqu'à la corde, je pourrais presque dire où notre mercenaire à appris le maniement des armes !"
Aucun de nous n'avait été tué, mais ce fut plus le fait de la chance que d'autre chose.
En effet, il semblerait que l'effet de surprise n'ait pas fonctionné, soit que les mercenaires nous avaient aperçut lorsque nous les traquions, soit qu'ils nous avaient entendus.
Nous nous reposâmes donc quelques minutes profitant des dernières lueurs de la lune, qui revenait pointer son nez.

Re: Il était une fois[achevé]

Publié : 25 déc. 2010, 17:57
par yoyosky
J'étais seul maintenant, à marcher à travers le petit sentier, contre la mer, menant au port. Le soleil illuminait mes pas, éclairait mon chemin et provoquait milles lumières étincelantes contre les vagues. Même si j'avais faim, je ne pouvais m'empêcher d'admirer l'œuvre naturelle de l'immensité marine, ne faisant qu'un avec le ciel.
Les mercenaires n'avaient pas lâchés un mot. Contrairement à tous ceux qu'avaient rencontrés mes amis auparavant, ces derniers semblaient des professionnels aguerris du banditisme.
Mardak avait décidé de terminer l'interrogatoire cette fois dans leur citadelle, à l'intérieur des terres, où il serait même possible qu'un de leur compagnons là bas reconnaisse au moins l'un des bandits faits prisonnier. Je devais donc terminer ma route seul. Certes, il ne me restait plus que quelques miles à parcourir, mais pour ainsi dire, je m'étais habitué à la compagnie de ces derniers. Les adieux avaient été bref, mais la simplicité est une qualité. Avant de partir quelques vivres m'avaient été donnés, ainsi que quelques sous.
"Comment peux tu t'imaginer pouvoir voyager sans un sous en poche?" m'avait on demandé.
Ainsi, après quelques tapes sur l'épaule, je me retrouvais en face de la ville portuaire.

Cette ville était entourée de remparts haute de plusieurs mètes, où patrouillaient de nombreux soldats. De ce que je pouvais en voir, cette ville était très moderne pour l'époque : les remparts étaient encadrés de plusieurs tours dominant la côte, ainsi que toute la vallée environnante. Le commerce de cette ville était florissant. On pouvait voir se presser à l'entrée des portes de la ville nombre de commerçants itinérants, ou simples agriculteurs y importer leur marchandise.
Il me fallut près d'une demi heure pour enfin pénétrer l'intérieur de la ville. Il me fallait manger, ou il ne me restera plus qu'à dépérir.
Je m'installai donc dans la première auberge que j'aperçu, et commandai de quoi me sustenter. Les auberges humaines sont particulièrement sales, pour moi il s'agissait d'un fait. Mais la crasse que j'y découvrit me permit d'élargir mon champs de perspective quant à la crasse que l'on pouvait trouver dans un endroit donné. Les verres noirs de suie et de poussière ne m'auraient pas paru aussi dégoutant s'ils n'avaient pas contenus dans leur fond le reste de la boisson du client précédent.
Pourtant, lorsque l'on a faim, ce genre de détail nous parrait insignifiant... L'aubergiste vint donc à moi avec un assiette qui ne m'inspirait rien de bon, plein d'une sauce rougeâtre et de légumes suspects.
C'est donc avec vigueur que j'entamais un repas inoubliable, dans le mauvais sens du terme.

Lorsque j'eu terminé ce repas typiquement humain, je vis un homme entrer dans l'auberge. Il me parraissait extraordinairement vieux, étant donné que nous les elfes vieillissons beaucoup plus lentement. Portant une canne fragile, cet homme était sans aucun doute un rescapé d'un naufrage particulièrement violent.
"Vieux loup de mer ! s'exclama-t-il en tandant le bras à l'aubergiste, ca faisait un moment c'est-ce pas? Tu me croyais mort?! Hahaha! Eh bien sache que les Bowen sont plus coriace que l'océan lui même !"
Ce dernier s'installa en titubant près de moi.
"Tiens? Voilà une créature qu'on ne voit pas souvent héhé ! Longue zoreille dit on chez moi. A ce que je vois tu n'as presque rien mangé... Aubergiste ! Une bière pour ce zoreillard"
Je le regardais d'un air perplexe, ce genre de personnage ne m'inspirant que de l'apréhension et de la méfiance. Pourtant lorsque je posai mon regard sur lui et sur son oeil unique, j'eu le sentiment qu'il avait un bon fond.
"Alors dit moi donc, qu'est ce qu'un zoreillard comme toi fait en dehors de sa forêt?"
Son sourire frelaté n'était composé que de la moitié des dents nécéssaire à un sourire qu'un elfe aurait pu qualifier de beau. Mais doté d'une dent en or, ce marin ne devait pas être aussi miséreux qu'il le paraissait...
"J'ai décidé de partir à l'aventure, loin des elfes, loin de tout ce qui pourrait me rappeler la forêt, la mort en somme... répondis je.
- Eh bien mon jeune ami, tu semble avoir vécu un épisode bien triste... Sache en tout cas que je suis le sous-commandant d'un navire solide et tout ce qu'il y a de plus étanche héhé. C'est des petits gars comme toi dont elle a besoin à son bord! Laurine qu'elle s'appelle. Bon, nous allons en direction de Port Royal, plein de belles fem.. elfettes, et de tout ce dont ton coeur peut rêver ! Si tu veux en être, soi là à huit heure ou nous aurons pris le large moussaillon !"
Sur ce, le vieil homme sorti de l'auberge, me laissant songeur. Le rêve du voyage m'envahissait. Le rêve du soleil se levant sur Laurine, de la lueur rosée qui étreindrait le ciel, la liberté.
En somme, tout ce que j'étais en train de perdre.
[hrp]Ceci est la première partie des aventures de Yoyo avant qu'il n'atteigne Séridia. En gros j'ai pas envi de donner trop de bouleau aux valideurs :) Mais si ca plait je rédigerai la seconde partie. J'oubliais, je précise que toutes les aventures et tous les personnages de cette histoire sont fictifs.[/hrp]