[V]Chroniques du Sombre Passé d'un Elfe. [à l'atelier]

Ici, l'on conte des chroniques relatives aux îlots centraux
Ecthelion
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[V]Chroniques du Sombre Passé d'un Elfe. [à l'atelier]

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Chapitre I : Enfance et servitude.

Par une nuit sans lune, les habitants d'Arandârë, ville cent fois corrompue et cent fois maudite, étaient en proie à un sommeil lourd dû sans aucun doute à la fête qui avait été organisée en l'honneur des trente ans de règne du Seigneur Elhistâr, le monarque qui avait fait de cette région le repère de la Luxure et du Déshonneur.
Quelques fêtards et bandits se risquaient encore sur la grande place, les uns décidés à passer le restant de la nuit à boire tout leur saoul et à agrandir leurs connaissances en matière de chansons paillardes, les autres arpentant également les rues, à la recherche d'une quelconque victime à dépouiller.
Dans de sombres caves, des mages noirs récitaient des charmes dans l'ombre, assistés fidèlement par leurs serviteurs venant du plus profond des enfers.
Plus loin, des filles de joie attendaient avec impatience l'arrivée de clients.

Tout paraissait plus ou moins normal dans cette ville pécheresse jusqu'à ce qu'un cri perçant interrompe le silence mortel de la forêt qui bordait les murailles délabrées de la cité pervertie. Un second cri, plus strident et plus douloureux que le premier retentit quelques instants après.

- Par pitié, mère...implora une petite voix fluette.

Une elfe à en juger par son apparence, s'amusait à fouetter durement une petite créature, cachée dans des haillons.

- Cesse de m'appeler ainsi !

L'enfant glapît de douleur ; il était vraiment mal en point. Sa peau, extrêmement pâle au point d'être transparente montrait quelques signes maladifs. Ses cheveux étaient de couleur blanche, tout comme la neige, tandis que son corps, zébré de toutes part par des blessures plus profondes les unes que les autres était en proie au vent froid qui soufflait au nord de cette région. Il ne pouvait pas se protéger car sa tenue vestimentaire se résumait à un sac de lin trouvé dans un des recoins sombres d’une ruelle de la ville. Il était horriblement sale : c'était un déchet vivant.

Sa mère, une des rares elfes à être restée sur cette terre maudite, l'avait conçu avec un de ces nobles corrompus pullulant dans la cité, qui la fréquentait souvent. Elle fabriquait également de funestes poisons destinés à liquider les ennemis de ce client. L’empoisonneuse se servait de sa progéniture afin qu'elle goûte ses breuvages tandis qu'elle cherchait un antidote tout aussi néfaste pour annihiler les effets de la première concoction.
Le petit elfe arborait déjà une constitution frêle, mais le fait d'avoir bu tant de poisons et tant d'antidotes avait eu raison de sa santé. Le soir, elle le laissait aux "bons soins" de ses « familiers », des espèces de gargouilles qui le torturaient la nuit.

Mais cette fois-ci, le prisonnier n'allait pas se laisser faire. Avant que sa mère ne l'envoie dans la sombre cave, il déroba un petit flacon et le cala contre sa poitrine osseuse.
La nuit allait se révéler très dure...

Le jour se levait à peine lorsque sa génitrice ouvrit la grande porte qui donnait accès à la cave.
Aux pieds du petit elfe, gisait le cadavre de son tortionnaire. Le combat avait duré toute la nuit. Le pauvre enfant tenait fébrilement dans sa main un morceau de l'aile pointu de la gargouille, désireux d'en finir avec sa geôlière. Sa force surnaturelle, due au breuvage qu'il avait bu la veille, se dissipait de plus en plus rapidement ; il devait faire vite.
Il se précipita maladroitement sur la sorcière encore étonnée de ce qu'il venait de se passer et entreprit de séparer sa tête de son corps. Une fois la tâche accomplie, l’albinos tenta de s'enfuir loin du taudis mais perdit connaissance quelques pas plus loin.

Il avait à peine douze ans...
Dernière modification par Ecthelion le 24 avr. 2010, 22:35, modifié 5 fois.
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Ecthelion
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CHAPITRE II : Esclave.

La lumière éclatante du soleil réveilla le petit elfe. Il écarquilla les yeux, puis se rendit compte du spectacle qui s'offrait à sa vue : il se trouvait dans une espèce de cage aux barreaux rouillés. Son cou, comptant de nombreuses cicatrices, griffures et morsures, était solidement attaché à une chaîne de fer, rouillée par le temps. A ses côtés, se trouvait d'autres personnes plus ou moins dans le même état que lui, se terrant en gémissant dans leurs barbes mal rasées qui mangeaient leurs visages osseux tout comme le reste de leurs corps. Il s'agissait sans doute d'humains ; l'elfe avait pu en apercevoir un une fois, qui rendait "visite" à sa mère.
L’un d’eux lui expliqua leur situation :

- Tu vois gamin, on est entassés ici comme des bêtes, à attendre qu’un de ces esclavagistes, il désigna un homme juché sur un cheval, à l’extérieur, nous vendent au marché. Mais toi, toi tu es un elfe, c’est pas courant par ici, on payera cher pour t’avoir, foi de Rughaur !

Finalement il avait été vendu pour deux piécettes de cuivre à un marchand sans talents.

Il ne le garda pas longtemps, non, car ses hallucinations, la perte de raison due à sa maladie, devinrent vite ingérables pour lui et pour les autres ; l’homme renvoya donc le petit elfe aux esclavagistes.

Personne n'était intéressé par un être aussi pitoyable que lui.
Sauf un, un dénommé Gallvash.

On le nommait "le fou du village", car cet homme était un alchimiste qui passait le plus clair de son temps à tenter des expériences afin d'en savoir plus sur la nature humaine.

Apparemment, il l'aimait bien, malgré le fait que l'elfe maladif soit son esclave. Il lui apprit à lire, à écrire ainsi qu'à compter afin qu'il fasse lui même ses comptes, lors de l'achat de certaines plantes ou minéraux. Les nombreuses maladies du jeune elfe le fascinaient au point de chercher des remèdes à celles-ci. Gallvash lui avait donné un nom, Teclis, ce qui signifiait dans une ancienne langue « curieux de tout ». En effet, Teclis était fasciné par les études du savant, et l'assistait du mieux qu'il le pouvait. Il apprit donc à concocter les remèdes qui lui fallait afin de résister à sa maladie.

Malheureusement, trente ans après que Teclis se soit échappé de chez sa mère, le vieil homme mourut dans ses bras.

Il quitta sa maison de crainte que les esclavagistes le reprennent, emportant avec lui le carnet de notes de son défunt maître.
Il venait d’avoir quarante deux ans…
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CHAPITRE III : Soldat.

L’elfe s’enfuit en hâte, peu désireux que les esclavagistes le retrouvent.
Malheureusement, il croisa la route d’hommes en armes qui remarquèrent sur son bras nu la marque des Esclaves. Teclis se débattit mais les soldats l’enchaînèrent de force. Le contact du pommeau d’une dague contre sa nuque lui fit perdre connaissance. Il se retrouva allongé avec d’autres hommes dans une cellule. On vint leur ouvrir. L’homme qui se dressait face à eux se présenta comme étant le Sergent Hogun, un vétéran chargé d’entraîner les repris de justice, les esclaves en liberté, les tueurs, les violeurs, pour en faire des guerriers implacables.

Les entraînements étaient rudes, ils devaient se confronter à toutes les situations en cas de guerre : passer une nuit à affronter la neige et le froid, dehors, sans vêtements chauds ;transporter de lourdes pierres d’un endroit à un autre, sous les rayons écrasants du soleil ; s’entraîner à utiliser toutes sortes d’armes, du marteau du forgeron au sabre de cavalerie, en passant par l’arc des chasseurs.

Les autres repris de justice ne facilitaient pas la tâche à l’albinos : ils étaient très arrogants, imbus d’eux-mêmes, moqueurs, violents, ils le méprisaient en raison de sa race, et ne lui rendaient pas la vie facile.

Il devait sans arrêt faire attention à ce qu’ils ne brisent pas les breuvages qui le maintenaient en vie, subir les plaisanteries qui affluaient tout le temps, baisser la tête quand on lui parlait, que ce soit un officier ou même une simple servante.

Il les haïssait tous, sans exception.

Un matin, alors qu’il s’entraînait, seul, sur un mannequin en bois, une magnifique femme fit son apparition dans la cour d’entraînement. Tout comme lui, les traits de son visage fin, et ses oreilles aussi pointues que les siennes, montraient l'appartenance à une même race mais sa peau était noire comme la nuit.

- Être exclu, rejeté ne doit pas être facile, l’ami…

Sa voix était si belle...

- Qu’est ce que vous me voulez ? grogna Teclis.

Elle ignora sa remarque et continua :

- N’en avez-vous pas marre d’être rejeté de la sorte ? Ne voulez-vous pas changer ? Devenir puissant ? Etre respecté de tous ?

- Où voulez-vous en venir ?...

- Je vous propose tout cela, et même plus…


L’elfe était subjugué par sa beauté, il lâcha l’épée d’entraînement qu’il tenait à la main et la suivit.
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CHAPITRE IV : Assassin.

L’albinos entra donc dans une organisation secrète dirigée par des Elfes Noirs dont le but était d’assassiner les personnes dont les noms étaient marqués sur les contrats que les riches nobles des cités avoisinantes leur présentaient.

-Voici ta première cible, Teclis, lui annonça Inhâr, son supérieur hiérarchique.
Nom : Boris.
Profession : Amiral d’Eluhar.
Localisation : Port d’Eluhar.
- Il s’agit d’une personne très importante, il est vital de nous en débarrasser ; ne nous déçois pas.

Teclis s’était introduit dans la résidence de Boris et l’avait assassiné dans son sommeil.

Alors, il avait enchaîné les meurtres à l’aide des pouvoirs magiques qu’il avait acquis au fur et à mesure. Comme disait la belle Sombre du nom d’Alina, il se sentait puissant et invincible.

Mais lorsqu’il échouait dans une mission, il était emmené dans une salle sombre, et était torturé pour comprendre qu’il était vital pour le groupe qu’il ne recommence plus.

L’elfe ne tarda pas à tremper dans la nécromancie, réanimant sans cesse les cadavres des monstres démoniaques qui l’aidaient dans ses tâches. Un des apothicaires sombres lui avait interdit l’usage des remèdes qu’il buvait, lui donnant à la place de prétendus « antidotes » qui détruisaient son organisme petit à petit, embrumant son esprit. Au fur et à mesure que les mois et les années passaient, il perdit toute notion du bien et du mal.

Les années passèrent et il tenta d’impressionner Alina afin de se faire aimer d’elle. Mais chacune de ses tentatives se solda par un échec désastreux, laissant Teclis sombrer dans le désespoir et la folie.

Mais, au fil des années, l’elfe tenta de faire un bilan de ce qu’il avait fait de sa vie : tout n’était qu’échec, déception, horreur et tristesse. Il sentait que les Elfes Noirs se jouaient de lui, lui mentaient sans cesse afin de prendre le contrôle exclusif de son corps. Toutes ces années durant, il avait pillé, étranglé, empoisonné, massacré tellement d’innocents…Il se sentait si sale, qu’il aurait tout donné pour se racheter. Le souvenir de son ancien maître qui était venu presque jusqu’à l’aimer le hantait chaque nuit, si bien qu’il entreprit de s’enfuir, rejetant ainsi la puissance, la haine, la colère, la folie meurtrière.

Ecthelion
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CHAPITRE V : Fuite.

Il se hâta de quitter le quartier général de l’assemblée des assassins. Mal lui en prit car les Elfes Noirs parvinrent rapidement à comprendre ses intentions et partirent le capturer.

Dans sa fuite, il avait tué Alina, un des symboles de ce passé sanglant.

L’ayant retrouvé, caché dans une espèce de grange, les tueurs l’emmenèrent dans une petite salle sombre, dont les murs étaient encore rouges du sang des dernières victimes ; au milieu de la pièce, de nombreuses armes de tortures attendaient avec impatience de boire le sang de leur prochaine victime, et elles se régalèrent des jours durant, déchiquetant lentement et profondément les membres de l’albinos qui hurlait à l’agonie.

Cependant, l’elfe avait pu stocker une petite réserve d’énergie durant ces sept jours de tortures. Il avait emmagasiné sa haine, prêt à retourner ses souffrances contre ses bourreaux.
Le massacre fut trop horrible pour être décrit.

Rassemblant le peu de force qu’il lui restait, il quitta la salle sans demander son reste.
Il essaya de semer ses agresseurs qui s’étaient rendu compte de sa fuite, malheureusement il était à bout de forces et les assassins sombres allaient le rattraper. Il tomba contre le sol, près d’un bâtiment blanc. Les Elfes Noirs se préparaient à fondre sur lui. Soudain, une ombre blanche se distingua de la pénombre :

- Personne n’a jamais osé s’en prendre à qui que ce soit près du temple d’Aëisha et cela ne se produira jamais, je vous le garanti. Le vieil homme parlait d’une voix parfaitement calme et assurée.

Les sombre n’osèrent plus faire un pas, de crainte d’attirer le courroux du vieillard en blanc. Ils détalèrent, jurant de remettre l’exécution de Teclis à plus tard.

- Je ne sais pas qui tu es, mon garçon, ni pourquoi ils en avaient après toi, dit l’homme, en fait je préfère ne pas le savoir, mais les règles d’hospitalité de mon ordre m’obligent à venir à ton aide.

Il ramassa le corps du mourant, l’emmena au sein de l’abbaye et entreprit de guérir ses blessures.

- Pourquoi m’avez-vous aidé ? Je ne comprends pas…

- Mon ordre est réputé pour l’aide aux personnes dans le besoin, qui qu’elles soient.

- Avec tout le respect que je vous dois, vieil homme, les Dieux n’existent pas, ce ne sont que des chimères…S’ils existaient, ils seraient venus à mon aide.


Le moine hocha négativement la tête.

-Il faut croire que non, mon enfant. La déesse t’a emmené ici afin que l’on te protège des créatures maléfiques qui en avaient après toi. Maintenant reposes-toi en paix, tu n’as plus rien à craindre.
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CHAPITRE VI : L’arrivée en Draïa.

Teclis resta quelques années dans l’abbaye afin de se purifier du mal qu’il avait fait durant toute sa vie. Les moines lui donnèrent une éducation décente et lui apprirent à se défendre des attaques surnaturelles de ses poursuivants.

Désireux d’aider les personnes qui en avaient le plus besoin, Teclis se rendit chez le frère-maître, Behon.

Celui-ci le regarda un moment d’un air pensif, avant de parler d’une voix douce

- Il se trouve que j’ai envoyé en mission des frères, il y a quelques années de cela. Ils étaient censés aider le flot d’aventuriers en route vers Draïa, où régnaient le désordre et le chaos.

Il marqua une pause.

- Je te demande donc de bien vouloir assister les dévots d’Aëisha même si je pense qu’aucun d’eux n’aient survécu…Tu pourras recommencer ta vie là-bas.

C’est ainsi que Teclis embarqua sur le premier bateau à destination des Ilôts Centraux.

Il venait d'avoir 282 ans.
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CHAPITRE VI : Actuellement.

Désormais, on l’appelait Ecthelion ; sa peau blafarde et ses cheveux blancs de neige avaient laissé place à une peau mâte et une chevelure noire de jais. Peu après son arrivée en ces terres, il avait enfin découvert l’amour, mais, après quelques mois de bonheur, la belle eldorianne disparu mystérieusement. Persuadé qu’il s’agissait d’un mauvais coup des Landes, l’Elfe s’était juré de les combattre : ce faisant il entra dans la gilde des Mercenaires, une organisation de combattants, magiciens et nécromants qui avaient voués leurs vies à la défense des aventuriers et natifs contre l'engeance des Féaux. S’étant élevé au poste de Second, il tenait son rôle à cœur, restant fidèle au Maître de la Gilde, Artics.
Il avait développé ses talents d'herboristes et s'était rapidement élevé au rang de maître apothicaire.
Sa haine des Elfes Noirs n'avait pas changé : au contraire, elle n’avait fait que s’accroître, notamment lorsqu’un des membres de ce peuple perfide avait charmé sa fille adoptive pour la repousser par la suite. Celle-ci avait tout bonnement disparu, peu de temps après.
Peu après son arrivée, il avait été accepté par son peuple, chose qui ne lui était jamais arrivé auparavant. Il continuait de servir la cause qui lui semblait la meilleure usant de la Magie à bon escient, essayant non sans mal d’oublier ce qu’il avait été auparavant.
Ex.


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